Passionnée de mots, d’histoires, d’artistes, de langages, il paraissait évident que je parle du Rap ! Passer un message, piquer, ambiancer, le Rap est partout. Clément Sellin :  Le Rap dans l’œil de Street-clip

 

Si Planète Rap passe plus de 60% de rap instrumental fait par des beatmakers. Le Rap reste la poésie des mots et des « punchlines », auxquels on adhère ou on méprise. Il n’y a pas de demi-mesure. Ce n’est pas une question de milieu c’est une question de conviction !

De la trap, de la drill, ce qui m’intéresse est le Rap conscient : « Notre cœur bat… storytelling de ta vie, ta zone, ta banlieue… plein feu sur ta vie ». Ces mots de Kilabizz qui raisonnent « 30 ans d’âge ».

Le Rap est une poésie d’âme que les clips portent et transcendent. Un savoir-faire unique, que seul un rappeur peut réaliser. Forte de cette conviction, j’ai voulu savoir qui avait fait le Clip de Kilabizz : Clément Sellin, connu sous le nom de Herot et de Street-clip.

 

Le quartier du Rap

Notre quartier nous porte, les rues sont nos scènes, nos amis nos partenaires. Des rencontres, des échanges, de la musique, des messages à crier à la société. Clément est porté par la musique depuis le collège. Il découvre en 1990, le documentaire Rapline présenté par Olivier Cachin, la culture hip hop : Eazy-E, Public Enemy.

La musique est en lui, cela ne s’explique pas simplement avec des mots, il faut poser des images sur les messages.

Clément Sellin : Le Rap dans l'oeil de Street-clip

« J’ai grandi à Aubervilliers, la culture Hip Hop y avait sa place, j’étais membre d’un groupe issu du quartier. J’y ai vécu 24 ans.

Je fais du rap sous le pseudo d’Herot, je fais du boom bap d’inspiration new-yorkaise. Les thèmes sont engagés. Je participe actuellement à une compilation sur ce thème qui sortira en avril prochain. » « Je suis réalisateur de clips de rap depuis plus de 15. Ans. Je filme essentiellement dans la rue, ou exceptionnellement en studio. J’aime associer l’image à la musique. »

 

En 2003, son projet de fin de diplôme, est un documentaire « Gentil enfant d’Aubervilliers » : « à la manière des Situationnistes. J’ai pu marier le concept avec le milieu de la musique. Par la suite lorsque j’ai réalisé des dvd musicaux (« Sans concessions »), je proposais à chaque fois à une tête d’affiche du rap de me présenter son quartier et les rappeurs qui y habitaient. »

 

Rencontres du Rap

Clément a créé plus de 100 clips : des débuts de la Sexion d’assaut, Mac Tyer et son équipe, Faf Larage, Freeman, Mokless, Moax , Gnaxx, Oner, Mabeck, Amnez, l’1Dz, Meda, Tinap, Nasti, Ziko (la brigade), Laetita-t, Copola, Mokless (Scred connexion), Specio, Redemption, Gims, Alien, T-rel, Bigou, L-zac, Meteke, Kash Leone, Mac fly, La frette, Gueule d’ange, 6sens, Fdy phenomene, l’Emblem, Mallune, Demi portion, Killabiz, Le ,Konflit, Verbal Kint, Bounia, OGB (Mafia k1 fry) pour ne citer que quelques-uns !

Ses influences : « le rap d’influence new-yorkaise à travers des artistes et des groupes comme da cloth, grisela, 38 spech et le Rap Français.

Chaque clip, chaque rencontre restent gravés comme une expérience d’exception : « Chaque rencontre est importante. Du rappeur qui fait son premier clip jusqu’aux artistes confirmés. J’ai rencontré bon nombre d’artistes, j’aurais du mal à tous les citer, je suis cependant assez fier d’avoir filmé Freeman du groupe Iam à Marseille »

 

Création et réalisation des clips

Pour réaliser sa passion : filmer, Clément a mis tous les atouts de son côté. Photo, musique, études Arts déco où il a appris la vidéo. Il ne s’arrête pas là, il se perfectionne chaque jour, du graphisme, motion, de la réalisation (documentaire, reportage, fiction).

Il est réalisateur-cadreur-monteur-truquiste de tous ses clips. « Je laisse à l’artiste le dernier mot vu qu’il s’agit de son image, mais j’aime scénariser et préparer au maximum les clips sur lesquels je travaille. »

Le déroulement du clip : « l’artiste m’envoie le son par internet. Je discute avec lui, et lui propose des lieux, des scénarii possibles. On tourne le clip en extérieur ou en studio. Je réalise ensuite le montage. Nous échangeons avec l’artiste sur les ajustements et je finalise la post-production. »

« Quand on m’appelle, j’aime bien dans un premier temps, écouter le son. Histoire de voir comment le mettre en images. Et s’il correspond à la charte de mon site Street-clip.com »

 

Au-delà du clip et pour les rappeurs

Pendant le confinement Herot a réalisé plusieurs lives : « Je suis beatmaker, j’envoie des live de beat que je réalise à partir de sample. »

Mais au-delà de la musique, du réalisateur, il y a le « frère », l’homme de cœur qui aide les autres, et ça Clément ne le dévoile pas assez. Il a créé une Association autour de Street-Clip, dans laquelle, il aide des artistes débutants ou confirmés.

Une fois par an, au printemps, il lance un concours « Premier clip » : il suffit d’envoyer un son, une musique et … s’il est sélectionné par le jury, Clément réalise un clip ! Alors à vous de le contacter !

Il aide les autres, mais qui pourrait concrétiser ses rêves ? : « j’aimerais beaucoup travailler avec des artistes New-yorkais »

 

Merci Clément de t’être confié !

Florence de Rochefort/Florence Comdigitale _www.comemedias.com
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